La prévention du harcèlement, une priorité pour toutes et tous

Depuis quelques années déjà, un phénomène longtemps passé sous silence  a été nommé, reconnu et combattu : il s’agit du harcèlement entre enfants ou jeunes. 

Celui-ci peut prendre différentes formes, se jouer à l’école bien sûr mais aussi et cela l’a malheureusement fortement amplifié, sur les réseaux sociaux. Il est très souvent difficile à déceler car l’enfant en situation de victime s’enferme dans le silence, la honte et les signaux émis, dans un premier temps, sont faibles. Du côté des “agresseurs”, ce n’est au départ qu’un jeu, des moqueries qui se veulent sans méchanceté et qui, au fil du temps, peuvent avoir un impact terrible sur celui qui les subit. Nul n’est à l’abri de devenir l’un ou l’autre ( victime ou agresseur) quand d’autres, témoins, deviendront complices en cautionnant par leur silence la situation de fait. Et, nous apprennent les statistiques, un enfant sur 10 actuellement, en serait victime à un moment ou un autre de sa scolarité.  

Au lycée Jean Mermoz, qui n’est malheureusement pas épargné, nous souhaitons nous engager encore davantage dans la lutte contre ce fléau en agissant tout particulièrement sur le volet de la prévention. 

En effet, il est essentiel de sensibiliser et former les enfants dès le plus jeune âge, afin de prévenir l’apparition et le développement de ce phénomène qui, une fois mis en place est fort difficile à endiguer et crée des souffrances psychiques fortes chez ceux qui les subissent.  

Les réseaux sociaux sont des catalyseurs de ces interactions violentes entre élèves (dont la source peut se situer à l’école ou dans un cadre privé), les comportements dans la sphère numérique dépassant souvent ceux que les enfants et les jeunes  se permettent d’avoir dans l’espace de l’école ou dans un autre espace public. C‘est par le contrôle, l’éducation et la pleine connaissance de ces réseaux  que nous pourrons les prémunir  contre leurs utilisations et pratiques néfastes.

Dans le cadre de sa politique d’éducation à la santé, à la citoyenneté et à l’environnement, chaque établissement français doit définir et conduire les actions d’éducation et de prévention en direction des élèves. Si plusieurs enjeux importants de santé et de citoyenneté y sont des priorités, nous plaçons le harcèlement en priorité absolue et souhaitons dès le début de l’année 2024 mener un travail de fond avec tous les élèves et tous les personnels de l’établissement. Cette démarche associera également  les parents de notre communauté scolaire car  il est nécessaire que chacun se sente impliqué et interagisse.  

Il s’agira notamment de travailler au développement du lien social et de la bienveillance entre élèves voire de l’empathie , avec des modalités adaptées à chaque âge. 

Une plus grande ouverture aux autres, une plus grande tolérance, une meilleure acceptation des différences, une meilleure intégration des nouveaux arrivants pour éviter l’isolement : voici quelques objectifs que nous souhaitons atteindre avec nos élèves.

Cette année scolaire,  au lycée Jean Mermoz plusieurs actions de prévention du harcèlement existent déjà, qui s’inscrivent à la fois dans le cadre français de la lutte contre le harcèlement et dans celui de notre autorité argentine de tutelle (la DGEGP). Ces actions relèvent d’une approche éducative collective : il s’agit de sensibiliser les élèves, en travaillant l’empathie et l’ouverture aux autres, afin de les amener ainsi à repenser leurs relations humaines. 

Ainsi au cours de cette année scolaire, plusieurs ateliers ont été assurés, notamment auprès des jeunes élèves du Secondaire :

  • un atelier sur le cyber-harcèlement dans chaque classe de 6ème ;
  • plusieurs ateliers sur la reconnaissance du harcèlement dans les classes de 5ème, notamment en juillet, août et septembre, suite à l’apparition d’une situation de harcèlement ;
  • un atelier de lutte contre le harcèlement dans les classes de 4ème.

En primaire, les enseignants travaillent au quotidien sur l’intégration des élèves. Un effort est fait pour mélanger les élèves dans les situations de classe, leur apprendre à coopérer, et aussi à intégrer ceux qui nous rejoignent en cours d’année.

La lutte contre le harcèlement suit trois axes.

D’une part, le travail de prévention est mené par les enseignants, la psychologue scolaire, et des intervenants extérieurs le cas échéant (Pour les CE1 et CE2, intervention sur l’empathie par une psychologue extérieure au lycée) dans les classes. Les actions sont coordonnées dans les deux axes : parcours santé, parcours citoyenneté et programme ESI. Les lycéens ont également mené des interventions dans les classes, “éducation par les pairs”, pour réfléchir ensemble au rôle de chacun dans cette dynamique complexe.

D’autre part, en cas d’intervention pour gérer une situation lorsqu’elle survient, les enseignants font appel aux directeurs et une équipe de suivi est mise en place avec la psychologue scolaire pour proposer des solutions adéquates.

Enfin, notre politique repose également sur une visibilisation des actions lors de la journée de refus du harcèlement. L’ensemble des élèves ont été invités à porter du orange ce jour-là pour montrer leur implication sur le sujet. Réunis en cour de récréation, ils ont participé à un moment d’échange avec M. Capurro, directeur, et Mme Gabriel, psychologue. En plus des actions qui ont été menées dans chaque classe, il y a également eu une pièce de théâtre inter degré pour réfléchir au rôle de chacun dans un situation de harcèlement, pourquoi et comment la faire cesser.

La mise en place de ces ateliers s’est adaptée aux besoins constatés. Si plusieurs ateliers sont systématiquement prévus chaque année par le  CESCE (comité d’éducation à la santé, à la citoyenneté et à l’environnement ) de l’établissement, d’autres ont  été décidés en cours d’année quand nous avons constaté qu’un renforcement de la prévention était  nécessaire.

Par ailleurs, un groupe de travail “empathie” a été formé depuis peu au cours de cette année scolaire (réunissant la direction de l’établissement, la psychologue scolaire, l’infirmière scolaire et des enseignants référents1er et 2nde degré  sur la  “prévention du harcèlement sur la zone Alma Sud de l’AEFE)r afin d’affiner la réflexion sur les méthodes à mettre en place dès la rentrée 2024, notamment en maternelle et primaire, afin de développer l’écoute et la bienveillance entre élèves. 

Permettre à chaque élève de se sentir serein, protégé et respecté au sein de l’établissement, afin d’ évoluer scolairement et socialement dans un cadre apaisé : voilà un objectif auquel nous adhérons tous, élèves comme adultes. Ensemble, définissons les modalités et intensifions nos efforts pour le rendre concret!

Desde hace algunos años, se nombra, reconoce y combate un fenómeno que permaneció oculto durante mucho tiempo: el acoso entre niños o jóvenes.

Puede adoptar diferentes formas, en la escuela por supuesto, pero también -y desgraciadamente esto lo ha amplificado mucho- en las redes sociales. Muy a menudo es difícil de detectar porque los niños que son víctimas se encierran en el silencio y la vergüenza, y las señales que envían son inicialmente débiles. Para los “agresores”, al principio es sólo un juego, una burla que pretende ser inofensiva pero que, con el tiempo, puede tener un impacto terrible en la víctima. Nadie está exento de convertirse en uno u otro (víctima o agresor) cuando los demás, como testigos, se convierten en cómplices al consentir la situación con su silencio. Las estadísticas muestran que uno de cada 10 niños es víctima en algún momento de su vida escolar.

En el Liceo Jean Mermoz, que desgraciadamente no queda al margen, queremos implicarnos aún más en la lucha contra este mal actuando especialmente en la prevención.

Es esencial sensibilizar y educar a los niños desde una edad temprana para prevenir la aparición y el desarrollo de este fenómeno que, una vez instaurado, es muy difícil de frenar y crea un gran sufrimiento psicológico en quienes lo padecen.

Las redes sociales son catalizadores de estas interacciones violentas entre alumnos (cuyo origen puede situarse en la escuela o en el entorno privado), con comportamientos en el ámbito digital que a menudo superan los que los niños y jóvenes se permiten en la escuela o en cualquier otro espacio público. Es a través del control, la educación y el pleno conocimiento de estas redes que podremos protegerlos de sus usos y prácticas nocivas.

En el marco de su política de educación para la salud, la ciudadanía y el medio ambiente, cada establecimiento francés debe definir y conducir las acciones de educación y de prevención para sus alumnos. Si bien una serie de cuestiones importantes en materia de salud y ciudadanía son prioritarias, consideramos al acoso escolar como prioridad absoluta y, deseamos desde principios de 2024, llevar a cabo un trabajo en profundidad con todos los alumnos y el personal del establecimiento. Este enfoque implicará también a los padres de nuestra comunidad escolar, ya que es necesario que todos se sientan implicados y participen.

En particular, trabajaremos para desarrollar los vínculos sociales y la amabilidad entre los alumnos, e incluso la empatía, con modalidades adaptadas a cada grupo de edad.

Mayor apertura a los demás, mayor tolerancia, mayor aceptación de las diferencias, mejor integración de los recién llegados para evitar el aislamiento: estos son algunos de los objetivos que esperamos alcanzar con nuestros alumnos.

Este año escolar, en el Lycée Jean Mermoz, ya se están llevando a cabo una serie de acciones para prevenir el acoso, en consonancia tanto con el marco francés de lucha contra el acoso como con el de nuestra autoridad de control argentina (la DGEGP). Estas acciones se inscriben en un enfoque educativo colectivo: se trata de sensibilizar a los alumnos, trabajando la empatía y la apertura a los demás, para incitarles a repensar sus relaciones humanas.

A lo largo de este año escolar se organizaron varios talleres, en particular para los alumnos de secundaria:

  • un taller sobre ciberacoso en cada clase de 6ème;
  • varios talleres sobre el reconocimiento del acoso en las clases de 5ème, especialmente en julio, agosto y septiembre, tras la aparición de una situación de acoso;
  • un taller contra el acoso en las clases de 4ème.

En primaria, los docentes trabajan diariamente en la integración de los alumnos. Se hace un esfuerzo para mezclar a los alumnos en situaciones de clase, enseñarles a cooperar y también para integrar a los que se incorporan durante el año.

La lucha contra el acoso escolar tiene tres ejes principales.

Por un lado, el trabajo de prevención es llevado a cabo por los docentes, la psicóloga escolar y colaboradores externos (para CE1 y CE2, una intervención sobre la empatía a cargo de una psicóloga externa al liceo) en las clases. Las acciones se coordinan en los dos ejes: educación para la salud, la ciudadanía y el programa ESI. Los alumnos de secundaria también han participado en actividades de “educación entre pares” en el aula, reflexionando juntos sobre el papel de cada uno en esta compleja dinámica.

Por otro lado, cuando surge una situación que hay que gestionar, los docentes recurren a los directores y se crea un equipo de seguimiento con la psicóloga escolar para proponer soluciones adecuadas.

Por último, nuestra política se basa también en la visibilidad de nuestras acciones en la Jornada contra el Acoso escolar. Se invitó a todos los alumnos a vestir de naranja ese día para mostrar su compromiso con el tema. Reunidos en el patio, participaron en un debate con el Sr. Capurro, director, y la Sra. Gabriel, psicóloga. Además de las acciones llevadas a cabo en cada clase, también hubo una obra de teatro para reflexionar sobre el papel de cada uno en una situación de acoso, por qué se produce y cómo ponerle fin.

La implementación de estos talleres se ha adaptado a las necesidades detectadas. Aunque el CESCE (Comité de Educación para la Salud, la Ciudadanía y el Medio Ambiente) del liceo planifica sistemáticamente varios talleres cada año, otros se decidieron durante el año cuando nos dimos cuenta de que era necesario intensificar la prevención.

Por otra parte, desde hace poco tiempo se ha creado un grupo de trabajo “empatía” (que reúne a la dirección de la escuela, la psicóloga escolar, la enfermera escolar y los docentes referentes de inicial/primaria y secundaria sobre la “prevención del acoso en la zona AmlaSud de la AEFE”) con el objetivo de afinar la reflexión sobre la metodología a implementar a partir del inicio del año escolar 2024, en particular en nivel inicial y primaria, para desarrollar la capacidad de escucha y la amabilidad entre los alumnos.

Permitir que todos los alumnos se sientan serenos, protegidos y respetados en la escuela, para que puedan desarrollarse académica y socialmente en un entorno pacífico: este es un objetivo al que adherimos todos, alumnos y adultos. ¡Definamos juntos las modalidades e intensifiquemos nuestros esfuerzos para hacerlo realidad!